Une charte pour les promoteurs
Tribune parue dans le Malakoff Infos n° 297 de mars 2017.
Des chartes à destination des promoteurs, constructeurs et aménageurs fleurissent en Ile de France. Souvent critiquées par les promoteurs, celles-ci cherchent à limiter la spéculation foncière et à favoriser l’intégration des nouvelles constructions dans le tissu urbain par l’exigence de qualité environnementale et architecturale.
Au travers de « Malakoff et Moi », la Mairie s’est engagée à élaborer, avec les habitants, une charte des promoteurs. Heureuse initiative ! Car on constate un traitement inégal des projets de construction, notamment privés : les riverains forcent souvent la concertation en se constituant en association, la notion d’intégration urbaine se base sur des critères très subjectifs lors de l’analyse des demandes de permis de construire, l’équilibre entre logements et activités économiques (commerce compris) est insuffisamment garanti.
Cette charte est donc l’occasion pour la ville de définir des règles claires, partagées et appliquées équitablement, en consultant les Conseils de quartier, les associations de riverains, les acteurs du territoire, les services municipaux, les commerçants et artisans, les artistes et architectes de Malakoff.
Levier pour une densification raisonnée et harmonieuse, nous demandons que cette charte soit garante de l’équité entre les habitants impactés par des projets de construction en imposant des procédures de consultation des riverains applicables par tous les promoteurs préalablement à la validation des projets par la Mairie. Nous souhaitons aussi qu’elle clarifie les modalités d’insertion dans l’environnement urbain, et impose une démarche de développement durable et de Haute Qualité Environnementale selon des critères décidés collectivement. Nous proposons en outre que la charte incite à l’ouverture systématique des espaces verts sur la ville, favorise les coopératives d’habitants et d’entrepreneurs, ainsi que la mixité.
Malakoff Plurielle vous invite à vous exprimez, pour que cette charte soit un véritable outil de dialogue entre promoteurs, habitants, acteurs et municipalité, et pas seulement un moyen pour la ville de garder la main sur son urbanisme face à un PLU qui lui échappe au travers du Grand Paris.
Emmanuelle Jannès
Construire que des logements sociaux et refuser tout logement de standing a conduit à la mort et désertification des commerces dans le centre ville. Il aurait fallut un juste équilibre. Un changement d’orientation rapide s’impose, ne serait-ce que pour rendre la ville plus attractive pour des investisseurs commerciaux. On est au porte de Paris et des boutiques sont vides depuis plus de 10 ans. Personne ne veux s’y installer. Grave!