Tribune de mars 2015 : Budget municipal, et si nous participions à son élaboration ?
Le 11 février, le Conseil Municipal a été appelé à voter le budget de la ville, c’est-à-dire ses dépenses et ses recettes pour 2015. Il est le fruit de décisions d’un comité restreint d’élus de la majorité.
Ici pas de discussions préalables, ni avec les habitants, ni avec les élus d’opposition, contrairement à ce qui se passent dans d’autres communes. Ainsi, Morsang-sur-Orge et Paris mettent en pratique l’idée d’un budget participatif. Des citoyens sont appellés à travailler avec les services municipaux et les élus sur les projets et les aménagements de leur ville. Ils ont ensuite un œil sur leur réalisation.
Cette implication basée sur une écoute mutuelle entre élus et citoyens est d’un grand apport. Le regard critique, la mise en exergue des difficultés rencontrées par les habitants et leurs besoins, permet d’établir des choix mieux compris de tous. Et l’heure est bien aux priorités. Face à une charge de la dette qui s’élève à 45 milliards d’euros par an, il faut que chacun prenne ses responsabilités, l’État comme les collectivités locales. Imaginons un instant une envolée des taux d’intérêts comme a pu subir la Grèce.
Si nous sommes d’accord pour en appeler à la fin des paradis fiscaux et demander des comptes aux multinationales, nous reconnaissons que nous devons agir collectivement pour mettre en place des économies afin ne pas laisser aux générations futures le soin de réparer nos erreurs qui fragilisent notre société et mettent à mal les ressources naturelles. Mettons en avant les économies d’échelle face au mille-feuille administratif en privilégiant l’intérêt collectif aux rentes de situation.
Pour Malakoff, la baisse des dotations s’élève à 2,8 millions d’euros sur 3 ans. Le nouveau budget demande un effort fiscal aux habitants et aux entreprises permettant de récupérer 3,3 millions d’euros. Pourquoi ce choix sans concertation préalable ? Que fait-on de la différence? Où sont les économies ?
Malakoff Plurielle aurait souhaité que la Municipalité aborde ce budget avec les Malakoffiot(e)s. C’est la condition nécessaire pour un budget participatif porté par une Municipalité responsable et efficiente, en particulier à destination des plus vulnérables.
Frédérique Perrotte
Conseillère municipale