Quelle place pour les étudiants à Malakoff ?
Tribune parue dans le Malakoff Infos n° 291 de juin-juillet 2016.
Plusieurs établissements d’enseignement supérieur sont implantés à Malakoff : une antenne de l’université Paris-Descartes, l’ENSAE Paris Tech, des écoles plus spécialisées comme l’École supérieure des métiers de l’image, du son et du web (EMC), et plusieurs centres de formation continue disséminés dans le tissu urbain. Ces établissements sont des atouts considérables pour notre ville : ils apportent le dynamisme de la jeunesse qui devrait rejaillir sur la vie sociale, économique et culturelle de Malakoff. Pourtant, comme dans bien d’autres domaines, la Municipalité n’a pas mis en place une politique volontariste d’ensemble qui aurait permis de faire de notre ville une véritable ville universitaire.
Ainsi, en ce qui concerne le logement pour les étudiants, s’il y a bien quelques résidences d’initiatives privées (rues Étienne Dolet et Paul Vaillant-Couturier) et une autre prévue dans la ZAC Dolet-Brossolette voulue par la Ville, il ne s’agit que d’opportunités au cas par cas, et en aucun cas d’une volonté politique ambitieuse et structurée. D’ailleurs, lors de l’élaboration du PLU, la Région Île-de-France avait souligné que « le projet de PLU gagnerait à développer sa stratégie en matière d’accueil des étudiants ». En effet, il ne suffit pas de vouloir du logement étudiant, il faut surtout en construire dans des secteurs bien desservis par les transports en commun et à proximité des lieux de vie étudiants (commerces, lieux d’animation…). Assurément, ce n’est pas le cas ici.
De plus, alors qu’il est désormais acté que l’INSEE et l’ENSAE vont prochainement quitter Malakoff, nous demandons qu’une réflexion partagée soit entamée rapidement sur l’avenir de cet îlot situé en entrée de ville. Nous pensons qu’il est possible d’attirer ici de nouveaux locaux universitaires, et pourquoi pas d’y prolonger la Cité Universitaire de Paris. Il pourrait ainsi se constituer un véritable axe universitaire régional de qualité dans le sud de Paris, qui profiterait grandement à notre ville, et en particulier à notre cœur de ville.
La création de la Métropole du Grand Paris et du Territoire Vallée Sud-Grand Paris est, à ce titre, une réelle opportunité pour avancer sur ces questions à des échelles pertinentes. Bien qu’exclus de ces instances, nous serons vigilants à ce que la Ville se saisisse de cette chance.
Fabien Chébaut; Conseiller municipal
Je partage cet avis, de plus des dizaines d’années s’écoulent avant que la mairie décide de quoi faire des terrains en friche, des boutiques délaissées, des immeubles menaçant de s’écrouler et pavillons abandonnés. Les immeubles de l’INSE risquent de subir le même sort. Ils est grand temps que la mairie pensent à la Jeunesse étudiante et l’emploi plutôt qu’à son électorat.