Fusion de l’OPH de Malakoff avec la SAIEM du fond des Groux
En tant qu’administratrice de l’OPH de Malakoff, notre élue Emmanuelle Jannès n’a pu ni participer au débat ni voter la délibération relative à la fusion de l’OPH de la ville avec la SAIEM du fond des Groux lors du Conseil Municipal du 17 mai 2017.
Cependant, le collectif Malakoff Plurielle ne peut rester muet sur un sujet aussi important pour notre ville, d’autant que la position de notre mouvement est très partagée sur ce sujet.
D’une certain côté, la réforme territoriale, au travers des loi Alur, Maptam et Notre a pour objectif clair de réduire les inégalités territoriales par rapport à l’accès au logement, en particulier au logement social. Aujourd’hui, bon nombre de villes d’Ile de France s’affranchissent de leurs obligations en matière de développement du logement social, tandis que d’autres, comme Malakoff, en font un axe politique majeur.
Dans ce sens, la fusion de tous les OPH d’Ile de France au 1er janvier 2017 nous semble aller, a priori, dans le bon sens : une gestion transférée à l’échelle de la Métropole du Grand Paris vise donc à rééquilibrer les efforts et limiter le danger de voir certaines villes comme la nôtre de se transformer en villes dortoir. Dans ce cadre, la volonté de la majorité municipale de Malakoff de changer le statut de son OPH au travers d’une fusion/absorption par une SEM pourrait apparaître comme une solution de contournement de la loi pour permettre à la ville de conserver la totale maîtrise de son par social.
En outre, les arguments mis en avant pour justifier ce choix de fusion comme étant un atout pour préserver la mixité sociale nous interpellent : certes les cités HLM de Malakoff comptent un nombre important de personnes issues de la classe moyenne ce qui est une très bonne chose. Mais nous pensons que la mixité ne doit pas se penser uniquement au sein du parc social : elle soit s’organiser sur l’ensemble de la ville et aussi à l’échelle territoriale. Si nous ne sommes pas insensibles à la volonté du maintien d’une certaine mixité au sein des immeubles sociaux, nous souhaitons que dans le même temps Malakoff fasse des efforts plus important pour maintenir la mixité dans tous ses projets de développement urbain en facilitant la mobilité au sein d’un parc actuellement très sclérosé (quand on a un logement on le garde même si la taille de la famille se réduit), le parcours résidentiel, avec le passages du logement social vers le logement privé (notamment en développant encore l’accession sociale à la propriété et en accompagnant des projets innovants de types coopératives d’habitat, …), ainsi qu’un développement urbain harmonieux qui permette une cohabitation intelligente entre immeubles et zones pavillonnaires.
D’un autre côté, il faut reconnaître que la gestion du parc social a, dans le cas de Malakoff, permis la réalisation et l’entretien de logements de qualités. De plus, nous ne pouvons pas rester sourds au fait que l’Etat lui-même, par l’intermédiaire du Préfet, de la caisse des dépôts et de consignation ou encore du ministère en charge du logement (DHUP), regarde d’un œil très bienveillant ce projet et qu’il semble même accompagner la démarche par ses conseils éclairés.
Compte tenue de ces arguments à la fois pour et contre, si nous avions pu voter lors du Conseil Municipal, nul doute que Malakoff Plurielle se serait abstenu.
Olivier Rouquette
Président du collectif Malakoff Plurielle
s’il y a eu deux organismes, c’est que les objets sociaux sont différents, sinon personne n’aurait eu l’idée de créer deux organismes avec deux directeurs etc… Aussi , quel sera l’objet social du nouvel organisme ? comment sont évalués les actifs des deux organismes ? quels seront les statuts des employés etc…