Échos du Conseil Communautaire Sud de Seine du 10 juillet 2015

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Lors du Conseil Communautaire du 10 juillet 2015, Emmanuelle Jannès, présidente du Groupe Associatif et Citoyen, est intervenue sur deux sujet sessentielles à l’ordre du jour.

En ce qui concerne l’approbation du Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPBE), Emmanuelle Jannès a trouvé surprenant que la population ait fait si peu de commentaires (zéro à Malakoff, et dans les autres communes le nombre de retours de la population reste anecdotique). Elle a ainsi demandé à ce qu’une réunion publique soit organisée dans chaque commune en vue de l’actualisation de ce document (qui est déjà très en retard par rapport au calendrier initial).

Elle a également souligné que le programme d’actions est peu ambitieux, notamment pour la ville de Malakoff. On ne trouve pas, par exemple, des mesures concrètes qui pourraient être prises dans le cadre du PPBE, telles que :
– le développement de parkings à vélos autour des grands équipements (collèges, lycée, gare SNCF ou encore stations de métro, centre nautique, stades où existe ce type de parking mais nettement sous-dimensionnés…),
– l’aménagement de sentes piétonnes et de vrais cheminements piétons le long des voies circulées,
– la réalisation d’un véritable plan de déplacement vélo et piétons avec un aménagement en conséquence des voies repérées,
– la sécurisation de tous les arrêts bus,
– l’aménagement des carrefours sensibles,
– l’aménagement d’arrêts minute pour éviter le stationnement sauvage sur les trottoirs étroits, et ainsi gêner la circulation des piétons,
– la réduction du trafic routier en ville,
– la généralisation des démarches d’écoquartier sur les ZAC (Dolet-Brossolette n’est par exemple pas dans cette démarche),
– le mur antibruit contre le bruit des trains ne concerne que les lignes Transilien et TER et non la ligne TGV,
– la réduction plus nette des autoroutes urbaines ou leur aménagement (Gabriel Péri, Camélina, Pierre Brossolette),
– l’extension de la couverture du périphérique,
– le traitement des nuisances du TGV (action plus net vis-à-vis de la SNCF, en support des démarches des villes et des associations de quartier),
– une anticipation plus explicite des nuisances futures de la ligne 15 et des gares du Grand Paris Express.

On ne comprend pas non plus pourquoi on trouve si peu de zones calmes (aucune à Malakoff) dans le PPBE ?

Il en ressort un manque de cohérence avec les éléments qui sont ressortis des débats qui ont eu lieu dans le cadre de l’élaboration du PLU.

Pour toutes ces raisons, le Groupe Associatif et Citoyen n’a pas approuvé, en l’état, ce projet. Les 3 membres du Groupe se sont donc abstenus.

Suite aux avis des communes qui ont suivi l’arrêt du projet du Programme Local de l’Habitat intercommunal, le Conseil Communautaire s’est prononcé sur l’approbation du PLHi.

Au nom du Groupe Associatif et Citoyen, Emmanuelle Jannès a montré l’intérêt de présenter des objectifs à horizon 2020 pour disposer d’une base de négociation avec les villes du futur Territoire de la Métropole du Grand Paris. Cependant, dans les perspectives affichées, ce document n’engage pas suffisamment certaines villes, notamment Malakoff ou Bagneux.

Le Groupe approuve la stratégie visant à pousser, dans le futur Territoire, le principe d’une densification raisonnée, diversifiée, qui préserve la qualité de vie des habitants, et qui soit équitablement répartie sur ce territoire. Mais il demeure toujours sceptiques sur la manière dont l’effort de solidarité en matière de constructions nouvelles sera négocié et surtout équitablement partagé par toutes les communes.

Par ailleurs, le maintien de la mixité sociale et urbaine est essentiel, et le Groupe Associatif et Citoyen approuve cet objectif. Toutefois, il n’est pas en total accord avec les moyens d’actions affichés pour l’atteindre. L’exonération de l’application du surloyer pose problème dans la mesure où il fige le parc social et réduit les recettes des offices. L’application de surloyers progressifs, le développement d’un parc privé abordable, y compris coopératif, l’accession sociale à la propriété sont autant de dispositifs qui favorisent le parcours résidentiel. On peut en effet espérer qu’avec la métropole du Grand Paris, on mette en place une politique d’habitat dynamique, cohérente et solidaire, pour une lutte durable contre la paupérisation, au lieu de cette simple juxtaposition de politiques communales non coordonnées.

Compte tenu de ces réserves et des différences d’impact de ce PLHi sur les différentes communes, et des débats qui ont eu lieu dans les différents conseils municipaux, les élus du Groupe Associatif et Citoyens ont voté de manière différente sur ce point. Emmanuelle Jannès et Saïd Zani se sont abstenus, et Michel Faye a voté pour.